Compost page 1 sur 2

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Cliquez pour agrandir l'imageDepuis la nuit des temps les hommes recyclent les végétaux pour fabriquer du compost et régénérer leur terre.

Autrefois, on ne voyait jamais un jardin sans son tas de compost.

Maintenant, grâce aux composteurs, même dans un petit jardin, on peut facilement en réaliser.

Composter c'est en fait simplement accélérer le processus qui s'opère spontanément dans la nature ; lorsque les feuilles mortes tombent à terre, elles créent de l'humus.

Facile, économique le compostage ne présente que des avantages. Entre autres, il diminue la masse des déchets ménagers.

Contrairement à de nombreuses idées reçues un tas de compost ne sent pas mauvais lorsqu'il est bien géré et entretenu.

Il faut simplement respecter quelques règles et ne pas considérer un tas de compost comme une poubelle, tout ne peut pas être recyclé.

C'est un geste indispensable au jardin biologique, on restitue à la nature ce qu'elle nous donne.
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Qu'est-ce que du compost :

Le compost est un amendement organique, un engrais 100% naturel.

Beaucoup de jardiniers le considèrent comme un véritable élixir de jouvence pour le jardin et le surnomment "or noir" ou "or vert".

C'est le résultat de la décomposition et de la fermentation de déchets verts de végétaux et de déchets secs.

De nombreux micro-organismes travaillent le compost qui est une matière vivante.

Il est très riche en éléments nutritifs et fertilisants.

En plus, il apporte de bonnes quantités d'azote et de carbone aux végétaux ce qui leur est très profitable.

En effet, si l'azote aide à la croissance des plantes et principalement du feuillage, le carbone permet aux végétaux de bien assimiler et d'engranger les minéraux qui sont renfermés dans la terre.

Le grand avantage également de confectionner son propre compost est qu'il est bien adapté à sa terre car il émane, en grande partie, des végétaux qui poussent sur son propre sol.


Vie d'un tas de compost :

Dans le tas de compost l'activité est constante, c'est un écosystème à part entière qui fait travailler de nombreux êtres vivants.

Tout d'abord bien sûr, le jardinier, qui apporte régulièrement des déchets à recycler, travaille le tas, le surveille et l'entretient.

Ensuite il y a de nombreux petits travailleurs hyperactifs qui transforment toutes les matières.

Dans cette population on trouve les vers de terre, des fouisseurs, qui sont les principaux acteurs du compostage.

Viennent ensuite de nombreux décomposeurs comme les cloportes ainsi que des micro-organismes comme des bactéries ou des champignons.

C'est toute cette population qui permet la décomposition des déchets et la transformation d'une simple feuille ou pelure de pomme en fertilisant riche en nutriments.

Les différents types de compostage au jardin :

Le Compostage en Tas :

Comme son nom l'indique, il s'agit de créer des tas, à même la terre, où l'on pose au fur et à mesure les déchets.

Ce système traditionnel de compostage est surtout destiné à ceux qui possèdent de grands terrains. Il faut également avoir une grande quantité de déchets à recycler et des besoins importants en compost.

Le tas de doit pas dépasser 100 à 150 cm de haut mais il peut évoluer sans problème en largeur.

En règle générale, il est recommandé de prévoir deux tas pour permettre une bonne évolution du compost et son utilisation à des stades différents.

Il nécessite du travail car il faut le retourner plusieurs fois, mais il est facile à manipuler.

En mélangeant le tas, on facilite son aération et cela permet également de faire redémarrer la fermentation.

Un autre avantage est que la décomposition s'effectue très rapidement.

Un de ses inconvénients est le manque d'esthétisme, il faut donc l'installer dans un endroit discret du jardin.

Dans cette technique de compostage, tous les micro-organismes qui habitent le compost sont des "ouvriers" hyperactifs qui ne cessent de travailler.

Cette activité permanente provoque un grand réchauffement du tas de compost, sa température pouvant facilement avoisiner les 50°C.

Les arrosages doivent donc être réguliers.

L'astuce pour limiter l'évaporation en cas de grande chaleur est de le couvrir avec un plastique, une couverture, de la toile de jute ou autre.

Dans ce procédé de compostage on parle de "recoupage" pour définir l'action qui consiste à déplacer le tas de compost, à l'aide d'une fourche. On reforme ainsi un nouveau tas dans lequel les éléments du dessus passent en dessous et inversement.

Le Compostage en Composteur, en Silo :

C'est une variante du compostage en tas qui est plus particulièrement adaptée aux petits jardins car elle permet un gain de place.

L'autre avantage du compost en silo est qu'il y a moins de manipulation et moins d'entretien qu'avec un compostage en tas.

Dans le commerce on trouve de nombreux modèles de composteurs en bois ou en plastique.

Les silos en bois ont l'avantage de favoriser une bonne ventilation, de plus ils ont souvent des planches amovibles qui facilitent l'accès au compost.

Avec de simples planches en bois, il est également aisé de fabriquer son propre silo, en récupérant des palettes par exemple. Les installer à claire-voie pour favoriser la circulation de l'air.

En bois ou en plastique, certains sont munis d'une trappe, généralement située dans le bas, qui s'ouvre sur un bac.

Ce bac récupérateur permet de collecter très facilement le compost qui est prêt à être employé.

Idéalement il faut se procurer deux composteurs, ainsi pendant que le compost travaille dans un silo, on remplit l'autre.

Le Compostage en Surface :

Faire du compostage en surface c'est vraiment récréer ce que la nature fait spontanément.

En effet, lorsque les feuilles mortes et autres déchets végétaux tombent au sol, ils se décomposent peu à peu.

Le compostage en surface consiste donc à étaler les déchets directement sur la terre.

Cette technique demande peu de travail puisqu'il n'y a pas besoin de retournement.

L'utilisation de ce procédé est cependant assez limitée, elle concerne principalement :

• Les tontes de gazons que l'on laisse à terre, principalement au pied des arbres et des arbustes ainsi que les feuilles mortes.

• Les paillages organiques posés sur la terre, en couche de quatre ou cinq centimètres.

• Lorsqu'elles sont exemptes de maladies, les tiges et les feuilles des pois, des haricots, des courges…peuvent être laissées au potager après la récolte ; elles enrichiront la terre peu à peu et seront enfouies au printemps suivant.


Choisir l'Emplacement :

Il n'y a pas de texte de loi qui régit l'emplacement de tas de compost, mais, pour éviter les soucis avec les voisins, il est recommandé de l'éloigner de la clôture séparative.

Ensuite, le choix de l'emplacement est à définir en fonction de la taille et de la forme du jardin mais également en fonction du type de compostage (en tas ou en composteur).

• Il faut pouvoir accéder facilement au tas de compost avec une brouette.

• L'exposition doit être légèrement ombragée.

• Attention, principalement avec les composteurs en plastique, à ne pas les exposer aux grands vents ou alors il faut prévoir un bon arrimage.

• Autrefois les tas de compost étaient souvent installés à proximité d'un aulne, d'un noisetier ou d'un sureau ; bien qu'aucune explication scientifique n'ait prouvé cette utilité, il semble que l'ombre bienfaitrice d'un tel arbre active le compostage et améliore sa qualité.

• Les apports de compost étant fréquents au potager, il est souvent intéressant d'installer le composteur à proximité.

• Pour le rendre plus esthétique on peut le dissimuler avec des plantes grimpantes comme des capucines grimpantes ou du chèvrefeuille, une palissade en bois ou une haie d'arbuste.


Déchets Autorisés de Compostage :

Si de nombreux déchets, du jardin ou de la maison, peuvent être mis dans le tas de compost. Il ne faut pas confondre poubelle et compostage.

Les déchets de jardin ne doivent jamais être issus de végétaux malades ou parasités, ni traités par des produits chimiques.

Il faut aussi toujours garder en tête que les morceaux mis au compost doivent être petits.

Ainsi, il est possible de mettre :

• Papiers imprimés en noir, cartons non colorés et non ciré, cartons ondulés et boites d'œuf en carton. Les insectes décomposeurs les apprécient bien.

• Coquilles d'œuf broyées.

Cendres de bois et de cheminées.

• Ancienne terre des potées et jardinières, si elle n'est pas parasitée.

• Branches et rameaux d'arbres et d'arbustes à condition d'être broyés.

• Tiges, feuilles et fleurs fanées des végétaux sains.

• Epluchures de fruits (sauf les agrumes qui sont très acides) et de légumes ainsi que les fanes.

• Fruits abîmés, s'ils ne sont pas malades.

• Tontes de gazon (elles présentent l'avantage d'apporter de l'humidité).

• Mousse de gazon, après le passage du scarificateur mais à condition qu'aucun traitement anti-mousse n'ait été fait.

• Mauvaises herbes sauf si elles sont montées en graines. Il faut également éviter le chiendent, le liseron et  l'oseille sauvage car ils s'enracinent dans le compost.

• Feuilles mortes des végétaux exempts de maladies et de parasites.

• Sciure de bois à condition que ce dernier ne soit pas traité.

• Feuilles de thé et de tisanes après infusion et marc de café ainsi que les infusettes de thé et filtres à café usagés

• Les résidus d'engrais verts qui n'ont pas été enfouis.

• Des os ou des coquillages peuvent être ajoutés à condition d'avoir été calcinés auparavant (dans la cheminée par exemple ou simplement bouillis pendant des heures dans de l'eau).

• Les résidus de purins d'achillée millefeuille, de consoude et d'ortie car ce sont des bons éléments pour accélérer le processus de décomposition.

Fumier de cheval, d'ovin ou de bovin. A noter que ce dernier est extrêmement nourrissant pour le compost. Si le fumier est trop pailleux, il faut le laisser en attente pour qu'il mûrisse un peu avant de l'intégrer au tas de compost.

• Les litières d'animaux domestiques comme les chats à condition que la mention "certifiée compostable" soit indiquée et que le chat ne vienne pas d'être vermifugée.
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Dernière mise à jour mardi 28 août 2018
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