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PARASITES, NUISIBLES, RAVAGEURS



Dans un jardin on peut trouver un bon nombre de parasites, de nuisibles de toute race mais aussi d'animaux auxiliaires qui aident le jardinier.

Les plantes de serre, de véranda ou d'intérieur sont aussi bien souvent attaquées par des parasites, malgré les soins apportés principalement du fait de l'atmosphère relativement confinée.

Il faut donc apprendre à distinguer la faune du jardin pour combattre uniquement les nuisibles. Il ne s'agit pas de détruire systématiquement tous les parasites mais de limiter et de réguler les populations.

Les attaques parasitaires ne sont pas une fatalité et peuvent bien souvent être évitées ou limitées.

Un bon écosystème et une biodiversité facilitent l'équilibre entre les animaux utiles et les nuisibles.

Il faut apprendre à cohabiter et bien penser en pesant le pour et le contre avant d'entreprendre la lutte et les traitements.

Le jardinier doit aussi parfois apprendre à cohabiter. En effet une petite bébête isolée n'est pas bien méchante et les dégâts seront très limités.

Mais un traitement intensif risque de contrarier l'équilibre et l'écosystème du jardin ruinant de nombreux efforts.

Il ne faut jamais perdre de vue que le jardin est un espace vivant où de nombreux "individus" cohabitent et s'autogère la plupart du temps.

L'anticipation et la prévention sont des maîtres mots que le jardinier doit toujours garder en tête.
Le jardinier doit aussi apprendre à bien connaitre sont jardin, et cela se fait au fur et à mesure des expériences bonnes ou mauvaises.



QU'EST-CE QUE L'ECOSYSTEME ? :

  • C'est l'ensemble de tous les êtres vivants et des éléments non vivants dans un environnement précis et qui sont dépendant les uns des autres et interactifs.
Par êtres vivants on entend par exemple les animaux, les bactéries et les plantes.
Les éléments non vivants sont, entre autres, l'eau, l'air et toutes sortes de matières solides, comme des éléments minéraux compris dans la terre.
Ainsi un végétal survit grâce à des éléments nutritifs qu'il trouve dans le sol ; son feuillage mort fait vivre des micro-organismes, des vers de terre qui s'en nourrissent et les décomposent servant ainsi à l'amendement du sol.
Ainsi la boucle est bouclée.
               
  • Même de petite taille, le jardin reste un petit écosystème et dans la lutte contre les nuisibles un bon équilibre est primordial.


QU'EST-CE QUE LA BIODIVERSITE ? :

  • La biodiversité représente l'ensemble des êtres vivants, animaux, plantes…

  • Plus il y a d'espèces et de variétés différentes plus l'interactivité est efficace. Ainsi certains végétaux permettent de faire fuir des nuisibles alors que d'autres attirent les insectes pollinisateurs par exemple.

Pour sauvegarder et protéger la vie au jardin donc l'écosystème, il est important de limiter les traitements chimiques. En effet s'ils tuent les parasites, ils limitent également la population d'animaux utiles au jardin.


CATEGORIES DE PARASITES :

Il existe plusieurs sortes de parasites et de nuisibles. On peut principalement distinguer :

Nuisibles défoliateurs :

Ce sont ceux qui s'attaquent aux feuilles et aux jeunes pousses bien tendres.

Nuisibles terricoles :

Ce sont ceux qui s'attaquent aux racines et au collet des végétaux pour s'en nourrir ou vivre dedans.

Nuisibles xylophages :

Ce sont ceux attaquent les branches, les rameaux et les troncs. En règle générale, ils creusent à l'intérieur des bois des galeries pour s'installer ce qui finit par bloquer la sève.

On distingue aussi plusieurs "races" de ravageurs :

Acariens :

Il existe bon nombre d'acariens avec parmi eux des prédateurs de nuisibles. La lutte doit donc être faite avec prudence.

Parmi les acariens les plus courants sur les plantes on trouve l'araignée rouge.

Les phytoptes et les tarsonèmes sont également des acariens.

Leur principale nourriture est le feuillage des plantes.

Insectes :

Il en existe de très nombreuses espèces et se sont chez eux que l'on trouve le plus de nuisibles au jardin.

De l'œuf à l'adulte, l'évolution passe par plusieurs stades.

Chez les insectes à métamorphose complète on distingue les étapes suivantes : œuf, larve, nymphe et adulte. C'est le cas des hannetons, mouches, noctuelles et piérides.

Par contre pour les insectes à métamorphose incomplète il n'y a pas de nymphe. C'est le cas des cicadelles, pucerons et thrips.

Le grand problème est que pour les insectes le régime alimentaire des larves, nymphes et adultes est souvent différent ce qui engendre des attaques des parties différentes des plantes.*

On trouve aussi dans les jardins divers animaux ravageurs de culture. En premier nous sommes obligés de citer les escargots et les limaces qui font s'arracher les cheveux de tous les jardiniers.

Les rongeurs qui comme le campagnol adore grignoter les racines des plantes et les écorces des jeunes arbustes.

Les oiseaux comme les merles qui font la course avec le jardinier pour déguster les cerises et les fraises avant lui.

La taupe qui est utile mais qui est désespérante avec ses galeries qui donnent un aspect très "original" à la pelouse.

Certains nuisibles sont spécifiques, c'est-à-dire qu'ils agressent uniquement une espèce ou une catégorie végétale.
Par opposition d'autres s'attaquent à plusieurs sortes de végétaux, ce qui le cas de la plupart des nuisibles.



COMMENT PREVENIR LES RISQUES DE PARASITES :

Le jardin doit être sain et bien entretenu. Bien entretenu ne signifie pas qu'il doit être strict et rectiligne ainsi un jardin sauvage peut être très sain. Ceci grâce à l'écosystème et la biodiversité mais aussi par certains gestes de jardinage à ne pas négliger.

Les feuilles mortes doivent être systématiquement ramassées car laissées au pied des arbres elles fournissent un superbe abri hivernal pour les œufs et les larves des parasites.

Une des règles est de toujours bien désinfecter les outils de taille, l'outillage et les caissettes de semis ainsi que les pots et les jardinières. En travaillant les végétaux successivement on risque très facilement de transporter des œufs ou des parasites microscopiques invisibles à l'œil nu.

Les caissettes de semis et tous les autres contenants doivent aussi être désinfectés avant toute réutilisation.

Pour les cultures en pots ou en jardinières il est aussi important de ne pas réutiliser un ancien terreau qui risque d'être contaminé principalement par des larves de mouches du terreau.

Il ne faut négliger les amendements, les apports de matières nourrissantes au printemps et en automne qui déposés au pied des végétaux vivaces ou apporter pendant les travaux de labour suffisent souvent à limiter de nombreuses attaques. Un jardin et des végétaux bien nourris avec de bonnes défenses immunitaires résistent mieux aux attaques.

Il faut bien noter les incidents de parcours de l'année précédente pour ne pas recommencer les mêmes erreurs, si erreurs il y a eu.

En plus ces annotations permettent par exemple de ne pas replanter l'année suivante au même emplacement une plante de la même famille que celle qui a été parasitée l'année précédente. Pour certains nuisibles c'est très important car les larves hivernent dans la terre.

Au potager il existe deux grands principes de précaution : la rotation des cultures et le compagnonnage.


LA LUTTE ET LES TRAITEMENTS :

Il y a deux grandes catégories de traitements : les traitements classiques qui sont les traitements chimiques et les traitements dits biologiques.

Même sans avoir une âme écologique, il est important de limiter l'emploi des produits chimiques et ne les utiliser qu'en dernier recours. En effet, s'ils tuent les nuisibles, ils tuent aussi bon nombre d'insectes amis, les auxiliaires ce qui détruit l'écosystème et le bon équilibre du jardin.

Ils doivent être employés uniquement en dernier recours lorsque les autres traitements n'ont pas donné de résultat ou lors d'une infestation trop importante.

Il est aussi recommandé d'utiliser des produits spécifiques qui lutteront uniquement contre le parasite à combattre.

Il faut toujours se souvenir que lorsqu'on utilise des produits chimiques de nombreuses précautions sont à prendre : porter des gants voire des lunettes de protection et un masque et surtout bien lire la notice du fabriquant avant de s'en servir.

Les traitements naturels sont les plus conseillés, même sans âme écologique. Ce sont des traitements que l'on trouve maintenant facilement dans le commerce dans les rayons "bio" des jardineries.

Le jardinier peut aussi préparer lui-même ses décoctions, infusions, macérations ou extraits à froid et purins ou extraits fermentés. 

De nombreuses plantes peuvent aussi venir en aide au jardinier pour engager en douceur la lutte.

Nous avons consacré toute une rubrique à la fabrication des différents extraits permettant d'assainir et de lutter contre les parasites au jardin ainsi qu'aux végétaux amis du jardinier. FAIRE LIEN.

Un point à ne pas négliger non plus est l'écoute des anciens. En effet on constate que les recettes des grands-mères et grands-pères jardiniers souvent négligées sont d'une grande efficacité.

Il faut les remettre au goût du jour et partager ses expériences. Il faut privilégier aussi des astuces simples que l'on apprend au fur et à mesure de son jardinage et de ses essais.


LA LUTTE BIOLOGIQUE :

La lutte biologique est très efficace pour réguler les populations de parasites.

Elle consiste à utiliser les animaux, les insectes auxiliaires qui aident généreusement le jardinier.

Les auxiliaires sont des prédateurs de certains nuisibles, ce sont en fait des ravageurs de ravageurs.

Pour que la lutte biologique fonctionne il ne faut pas effectuer de traitements chimiques dans le jardin au risque de voir les animaux détruits en même temps que les ennemis.

Pour plus de renseignements sur la lutte biologique nous vous recommandons de nous rapprocher de notre rubrique consacrée aux auxiliaires. FAIRE LIEN.



QUELQUES CONSEILS DE BASE :

Il faut essayer de toujours être à l'affût et bien observer son jardin ou ses plantes en pot. En effet il ne faut jamais perdre de vue qu'il faut toujours mieux prévenir que guérir.

En diagnostiquant rapidement une attaque parasitaire, il est possible d'agir dès les prémices et éviter ainsi la prolifération et la contamination des autres végétaux.

Lors des promenades en jardinerie, il faut se montrer raisonnable même si c'est souvent difficile. Il est en effet important pour limiter les risques de se procurer des plantes bien adaptées à son climat, son exposition et sa terre car une plante robuste est plus résistante.

Il ne faut jamais mettre tout ou partie de plantes parasitées dans le tas de compost au risque de contaminer les futures plantations. Ses résidus de culture doivent être brûlés ou mis dans les déchets verts des déchetteries.

LES FICHES PARASITES :

Nous avons établi des fiches sur un bon nombre de parasites. Si cette liste n'est pas exhaustive elle reprend les nuisibles les plus fréquents au jardin ou aux plantes d'intérieur.

Dans ses fiches nous expliquons comment reconnaître les symptômes pour détecter le parasite concerné, les traitements et les gestes de prévention et comment engager la lutte avec des traitements le plus naturels possible.

Nous citons également les végétaux les plus sensibles au parasite. Là encore il est impossible d'établir une liste exhaustive, mais ce sont de grandes orientations.

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Dernière mise à jour mardi 28 août 2018
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